L’inclusion sociale des personnes en situation de handicap demeure une gageure. Bien que l'insertion professionnelle des personnes porteuses d'un handicap soit inscrite dans la loi, force est de constater que l'accès à l'emploi reste marginal.
Le quota de 3% fixé aux entreprises publiques est bien loin d'être rencontré même lorsqu'on additionne les emplois externalisés en entreprise de travail adapté. Et les entreprises privées ne recourent guère aux primes proposées par les autorités lors de l'engagement d'un handicapé.
Malgré les aides mises en place, le monde des recruteurs reste frileux à l'idée d'engager des personnes en situation de handicap et que dire des handicapés mentaux.
Le fait de devoir adapter le poste de travail, de veiller à l'accessibilité du lieu de travail, de former les collaborateurs sont autant de prétextes à ne pas faire l'effort.
Et pourtant, combien il est valorisant de collaborer !
L’enjeu majeur est de mobiliser les entreprises tant publiques que privées avec l'objectif de répondre aux besoins et attentes de toutes les parties concernées.
Il est dès lors nécessaire de mieux informer et de sensibiliser tous les protagonistes dans une optique inclusive. Un changement des mentalités doit voir le jour pour remédier à cette situation. Avec un peu de bonne volonté et beaucoup de détermination les employeurs comprendraient qu'un réel échange est possible.
Occuper un emploi et exercer une activité professionnelle sont des éléments importants de la vie de tout citoyen. Le fait de participer à l'activité générale de la « Cité » permet de disposer d'un statut personnel et d'acquérir des moyens d'existence liés à l'accomplissement de ses talents.
Pour une personne en situation de handicap, avoir une activité professionnelle va lui permettre d'apprendre la structuration du temps et lui offrir l'opportunité de développer des contacts sociaux et de recueillir de la reconnaissance. Le simple fait de devoir se présenter en public nécessite que l'on prenne soin de son apparence, ce qui booste aussi la confiance en soi.
Evidemment, le travail ne doit pas être vu comme une contrainte pour les personnes en situation de handicap mental mais comme une occasion de développer la confiance en soi, leur responsabilité et leur place dans la société. Le travail peut grandement contribuer à leur bonheur et leur bien-être.
Certaines études attestent du fait que les personnes en situation de handicap mental qui travaillent sont en meilleure santé physique et mentale, ont des relations sociales plus riches et éprouvent un sentiment d'accomplissement et de satisfaction.
S'épanouir en tant qu'acteur de sa vie et de la société est particulièrement valorisant.
Le travail peut dès lors être considéré comme un facteur clé de l'inclusion sociale et de la réalisation de soi. D'où l'importance pour les entreprises et les pouvoirs publics de travailler ensemble pour créer un marché du travail plus inclusif.
Certains organismes spécialisés dans l'accompagnement de personnes porteuses d'un handicap mental jouent un rôle essentiel en proposant des emplois adaptés ou des ateliers d'apprentissage et même des stages en entreprise.
Parce que, rappelons-le, l'adaptation des emplois aux compétences de chaque individu est une condition indispensable pour que son intégration soit réussie et qu'il puisse montrer qu'il apporte, lui aussi, sa plus-value.
Le développement des habilités et des compétences contribue au bien-être psychologique des personnes accompagnées. Le travail est donc vecteur de sens, de soin et d'inclusion.
Suivez-nous sur / Volg ons op / Follow us on/ Facebook